Le géant pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca, centré sur l'innovation scientifique et l'amélioration de l'accès aux médicaments pour les patients, renforce sa position dans les maladies rares en acquérant la biotech lyonnaise spécialisée dans les maladies endocriniennes et métaboliques rares.
AstraZeneca, un acteur majeur de l'industrie pharmaceutique mondiale
AstraZeneca est une entreprise pharmaceutique mondiale qui se concentre sur le développement de médicaments innovants et l'amélioration de leur accès pour les patients. La société aspire à libérer le pouvoir de la science pour changer la vie des patients et prévoit de lancer au moins 15 nouveaux médicaments d'ici 2030, tout en visant à devenir carbone négative.
L'entreprise intervient dans plusieurs domaines thérapeutiques, notamment l'oncologie, les biopharmaceutiques couvrant le cardiovasculaire, le rénal, le métabolisme, le respiratoire, l'immunologie, les vaccins et les thérapies immunes, ainsi que les maladies rares.
AstraZeneca investit massivement dans la recherche et le développement, avec 9,8 milliards de dollars investis dans la science, 179 projets en développement et 15 molécules en phase III de développement. Présente dans 130 pays, l'entreprise compte 83 500 collaborateurs à travers le monde et s'engage en faveur de la diversité et de l'inclusion, avec 49,5 % des postes de management intermédiaires et supérieurs occupés par des femmes.
AstraZeneca renforce sa position vis à vis des maladies rares
Dans le cadre de sa stratégie de croissance et de leadership dans ses aires thérapeutiques, AstraZeneca a annoncé le rachat de la biotech française Amolyt Pharma, fondée en 2019 et spécialisée dans les maladies endocriniennes et métaboliques rares. Selon les termes de l'accord, AstraZeneca acquerra toutes les actions en circulation d'Amolyt Pharma pour un montant total pouvant atteindre 1,05 milliard de dollars, sur une base sans dette et sans trésorerie. Cette somme comprend 800 millions de dollars à la clôture de la transaction et un paiement supplémentaire conditionnel de 250 millions de dollars si un jalon réglementaire spécifique est atteint.
Amolyt Pharma développe notamment un traitement en cours de phase 3, l’énéboparatide (AZP-3601), qui agit contre l’hypoparathyroïdie chronique, une maladie rare touchant 107 000 personnes dans l’Union européenne. Ce trouble se caractérise par une insuffisance de production de l'hormone parathyroïdienne (PTH), qui joue un rôle essentiel dans la régulation du calcium. À long terme, ce déficit peut provoquer des maladies rénales chroniques.
Avec cette acquisition, AstraZeneca compte rester à la pointe des traitements contre les maladies rares et renforcer son portefeuille dans ce domaine.
Amolyt Pharma compte une quarantaine de salariés à Écully, près de Lyon, et une dizaine à Boston aux États-Unis. Lors de l'année précédente, la start-up avait établi un record en réalisant la plus importante levée de fonds dans le secteur de la biotechnologie en France, atteignant un montant de 130 millions d'euros. Ce financement a porté le total des fonds levés par l'entreprise à 212 millions d'euros.
Ses équipes travailleront avec Alexion, branche d’AstraZeneca dédiée aux maladies rares, suite à son acquisition pour 39 milliards de dollars en 2020. Cette collaboration permettra de combiner l'expertise des deux entités pour développer des traitements innovants et améliorer la vie des patients atteints de maladies rares.
Thierry Abribat, fondateur et PDG d'Amolyt Pharma, a déclaré dans un communiqué de presse : "Nous sommes fiers des réalisations de notre équipe dans la construction et le développement d'un portefeuille de peptides thérapeutiques ayant le potentiel de répondre à d'importants besoins non satisfaits pour les maladies endocriniennes rares et les maladies associées, après avoir fait passer l'énéboparatide à la phase 3 pour l'hypoparathyroïdie et créé un pipeline à un stade précoce, en moins de cinq ans."
La transaction devrait être finalisée d'ici à la fin du troisième trimestre 2024, sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires et de la satisfaction des conditions de clôture habituelles.