Six mois à peine après sa création, la startup française Phacet a bouclé un premier tour de table de 4 millions d’euros. Une opération qui lui permettra de lancer sa plateforme de solutions à base d’intelligence artificielle à destination des PME et des ETI.
Accompagner les petites et moyennes entreprises dans l’adoption de l’IA
Nombreuses sont les PME et les ETI à ne pas pouvoir franchir le cap de l’intelligence artificielle. En effet, utiliser des algorithmes nécessite de posséder un nombre important de données, des moyens, mais aussi des collaborateurs capables de maîtriser cette technologie. Par ailleurs, certaines sociétés ont du mal à évaluer dans quels cas de figure et dans quels usages l’intelligence artificielle serait utile à leur fonctionnement.
Fondée en mars 2024, Phacet est née pour répondre à cette problématique. La jeune pousse propose d’abord aux PME et ETI de réaliser un diagnostic, pour savoir dans quel domaine l’IA leur offrira le meilleur retour sur investissement. Puis, elle leur fournit une plateforme qui centralise diverses applications essentielles et permet d’adapter les algorithmes à des besoins spécifiques. Dans le secteur du e-commerce, l’idée est par exemple d’utiliser l’IA pour automatiser la gestion des fiches produits, particulièrement chronophage. “Cependant, le déploiement de ces solutions ne se limite pas seulement à l'aspect technologique : une conduite du changement est mise en place pour intégrer l'IA au cœur des processus existants et accompagner les équipes”, précise Phacet dans un communiqué de presse.
4 millions levés auprès de huit fonds européens et près de 150 business angels
Dirigée par Nicolas Marchais, auparavant cadre clé chez Spendesk (une entreprise spécialisée dans la gestion de frais professionnels), Phacet a levé 4 millions d’euros six mois seulement après sa création. L’opération a été réalisée auprès de huit fonds d’investissement européens comme Motier Ventures, Emblème VC, Origin, Aglaé Ventures et Kima, mais aussi de près de 150 business angels venant de divers domaines. Un tour de table qui va lui permettre de lancer officiellement sa plateforme sur le marché, et de l’améliorer en élargissant sa gamme d’applications disponibles. Après s’être concentrée sur les besoins des PME et ETI du secteur du e-commerce, la jeune pousse souhaite en effet s’ouvrir à l’industrie et à l’immobilier. Pour cela, elle compte renforcer son équipe. Actuellement composée de 15 salariés, Phacet va recruter des ingénieurs et des développeurs pour mieux “faire le pont entre la technologie et la réalité des entreprises”, comme l’a expliqué Nicolas Marchais.
S’imposer sur le marché français avant de s’internationaliser
Auprès de Maddyness, le dirigeant a indiqué qu’il souhaitait, dans un premier temps, se concentrer sur le marché français. “Tout est neuf, il faut évangéliser le marché, faire comprendre aux salariés que l’IA n’est pas une menace mais une aide, et apprendre aux dirigeants à manipuler les outils. Cela va prendre plusieurs années”, a-t-il déclaré. Ensuite, Phacet visera le Royaume-Uni et l’Allemagne. Pour mener à bien ses ambitions, la startup pourra s’appuyer sur l’expérience significative de ses cofondateurs. Nicolas Marchais est en effet entouré de Christophe Lanternier, ex-leader en data science chez Ubble, et de William Pambrun, cofondateur de l’entreprise Inato.