Satelia, startup bordelaise de la Medtech, conçoit une application de télésurveillance pour les personnes atteintes de maladies chroniques.
Fondée en 2017 à Bordeaux par Nicolas Pages alors qu’il était anesthésiste interne, en neuvième année de médecine, la startup vise à améliorer la qualité de vie des patients atteints de maladies chroniques, comme l'insuffisance cardiaque ou les cancers.
Menée auprès d’Impact Partners, cette levée de fonds de 10 millions d’euros doit lui permettre de renforcer sa présence en France, de développer le suivi d’autres maladies chroniques et d’envisager une internationalisation : Satelia souhaite s’implanter dans cinq pays dans les cinq prochaines années.
L’entreprise bénéficie du soutien du CHU de Bordeaux, dans lequel la startup s’est développée, ainsi que de l’Assurance Maladie : le dispositif médical de télésurveillance est pris en charge à 100% par la sécurité sociale dans le cadre du programme ETAPES. Il est prescrit par les cardiologues et destiné au suivi des patients insuffisants cardiaques. Satelia est aujourd'hui utilisé dans 220 centres et a traité plus de 10 000 patients.
La e-santé contre les déserts médicaux et l’exclusion numérique
"Nous pensons pouvoir aider les acteurs médicaux à développer plus aisément leurs parcours patients et apporter des savoir-faire soignants et des outils adaptés au terrain", explique Nicolas Pagès pour L’Usine Digitale. Prochain objectif : une télésurveillance pour la cancérologie.
Le dispositif permet de limiter les hospitalisations en réduisant le délai de détection des signaux d’aggravation de l’état de santé et de renforcer le niveau de connaissance des patients sur leur maladie. Le patient accède en effet à des contenus pédagogiques personnalisés pour connaître sa maladie et devenir acteur de sa santé.
Si Satelia propose une digitalisation du parcours de surveillance, la startup a également pensé aux oubliés du numérique. “ Le tout technologique peut être remplacé par un contact infirmier téléphonique (peu invasif dans la vie privée et peu coûteux), ou physique, en fonction des besoins associés, une à deux fois par semaine,” explique Nicolas Pagès sur Medium.
La vision très forte d'entrepreneuriat social qui régit l’entreprise fait de Satelia l’une des pépites à suivre de la Medtech.