DiamFab est une entreprise française fondée en 2019 par Khaled Driche et Gauthier Chicot. Ensemble, ils ont décidé d’utiliser des diamants fabriqués en laboratoire comme un matériau d’avenir pour l’industrie des semi-conducteurs. Avec l’aide de nombreux fonds d’investissements, la start-up vient de lever 8,7 millions d’euros.
Des diamants comme semi-conducteurs
DiamFab se distingue par sa spécialisation dans la production de diamants semi-conducteurs de synthèse, un domaine où elle excelle grâce à une technologie de pointe issue de trois décennies de recherche au CNRS de Grenoble. Ces diamants, reconnus pour leur capacité à gérer efficacement de très hautes puissances d’énergie, promettent une révolution dans la gestion de l’énergie avec une efficacité quasi parfaite.
En effet, les diamants de DiamFab pourraient permettre des conversions d’énergies avec une efficacité de 99 %, surpassant ainsi le silicium qui plafonne à 90 %. Cette avancée représente un bond en avant pour des secteurs tels que l’automobile électrique, où chaque pourcentage d’efficacité supplémentaire se traduit par une autonomie accrue pour les véhicules.
Une levée de fonds pour accélérer la phase de pré-industrialisation
L’apport financier récent, acquis grâce à l’entrée au capital d’Asterion Ventures, Bpifrance, Kreaxi, Better Angle, Hello Tomorrow et Grenobles Alpes Métropole, va propulser DiamFab dans une nouvelle phase : la pré-industrialisation.
Cet afflux de capital permettra à l’entreprise de mettre en place une ligne pilote pour la production de ses semi-conducteurs en diamant et d’accélérer le développement de ses composants électriques innovants.
Avec des partenaires industriels comme Soitec, Murata, STMicroelectronics, CEA et Schneider Electric, DiamFab est bien positionnée pour répondre à la demande croissance pour des semi-conducteurs plus performants et plus respectueux de l’environnement.
« DiamFab est au carrefour de multiples enjeux du moment : relocalisation industrielle, décarbonation, souveraineté stratégique… La technologie développée permet d’envisager de réduire l’empreinte carbone historique des semi-conducteurs de manière considérable et de le faire en relocalisant une industrie clé pour l’Europe, ce qui est l’un de nos axes d’investissement avec Asterion. Les deeptechs industrielles ont besoin d’un accompagnement serein et long terme, c’est ce que nous leur apportons » explique Charles-Henry Choel, partner chez Asterion Ventures, dans le communiqué de l’entreprise.