Au cœur du secteur de l’énergie en France, le nucléaire apparaît comme une option innovante et prometteuse à l’heure du passage à l’énergie verte et de la lutte contre le changement climatique.
Pour permettre à des projets innovants de s’installer à l’échelle nationale et voire internationale, les pouvoirs publics vont désormais désigner plusieurs start-ups susceptibles d’être mises en avant. Une telle sélection pourrait leur permettre davantage de visibilité et faire venir de nouveaux investisseurs privés.
1 milliard d’euros promis, seuls 130 millions d’euros utilisés
Dans le cadre du plan France 2030, le gouvernement français a promis un milliard d’euros pour développer les Small Modular Reactors (SMR), réacteurs nucléaires modulaires et de petite taille qui devront être des acteurs de la transition énergétique. Mais, à ce jour, seule une somme de 130 millions d’euros a effectivement été mise à disposition.
Un retard imputable à des difficultés administratives notamment au déploiement des appels à projets prévus pour soutenir des jeunes entreprises mais qui devraient se faire en même temps qu’un élargissement des concepts technologiques dans le secteur nucléaire. Mais le temps passe et d’autres pays, comme les États-Unis ou la Chine, investissent massivement dans des technologies qui font que la France doit rattraper son retard pour rester dans ce marché stratégique.
Un coup de pouce nécessaire pour permettre de nouveaux investissements privés
Le développement des SMR repose en partie sur un modèle où l’implication des acteurs privés est essentielle. En effet, l’apport d’investissements financiers est primordial pour mener à bien ces projets coûteux.
Pour attirer ces financements, le gouvernement français doit offrir des garanties pécuniaires et un environnement réglementaire stable. L’enjeu est multiple : sécuriser les fonds publics déjà engagés tout en catalysant des financements supplémentaires étrangers provenant d’entreprises et d’investisseurs.
Les appels à projets déjà lancés ont pour objectif de soutenir l’innovation dans la filière du nucléaire et des mini-réacteurs, notamment en intégrant de nouveaux concepts comme la gestion des déchets radioactifs et la sûreté des sites. Cependant, les experts soulignent que le développement de ces nouvelles technologies nécessite une vision à très long terme, des collaborations solides avec des leaders industriels comme EDF et des start-ups innovantes.
Pour s’imposer comme un acteur clé dans le secteur des SMR, le gouvernement français doit agir rapidement. Cela implique donc de rationaliser les démarches administratives, de prioriser les projets les plus prometteurs et de clarifier les stratégies pour leur industrialisation à grande échelle. L’objectif principal reste inchangé : participer activement à la transition énergétique durable tout en renforçant la souveraineté énergétique du pays.