Le groupe BPCE, par le biais de sa filiale Natixis Investment Managers, s’unit à l’assureur italien Generali dans un projet d’entreprise commune de grande envergure dans la gestion d’actifs.
Mariage historique dans le monde de la gestion d’actifs. Le groupe français BPCE, par le biais de sa filiale Natixis Investment Managers, créée en 2006, s’est entendu avec le géant de l’assurance italien Generali, fondé en 1831 à Trieste, dans le cadre d’un projet d’entreprise commune destinée à concurrencer les plus grands acteurs de la gestion d’actifs au monde. L’union des deux mastodontes permettrait à leur filiale de récupérer un total de 1 900 milliards d’euros d’actifs sous gestion, devenant ainsi un poids lourd mondial au neuvième rang des plus grands gestionnaires d’actifs et à la première place européenne en termes de revenus estimés à 4,1 milliards d’euros.
Une gouvernance équilibrée
Le protocole d’accord signé par les deux groupes attribue 50 % des parts de la future entité à chacun et prévoit une gouvernance ainsi qu’un contrôle équilibrés. Woody Bradford, Directeur général de Generali Investment, occupera un poste similaire au sein de l’entreprise commune. Philippe Setbon, Directeur général de Natixis IM, sera quant à lui Directeur général adjoint. Le Conseil d’Administration de la nouvelle entité comportera un nombre égal de représentants de BPCE et de Generali, complété par trois administrateurs indépendants, sélectionnés conjointement par les deux groupes. L’union sera effective début 2026 et le contrat s’étalera sur 15 ans.
Pour la BPCE, cette union s’inscrit dans le cadre de sa stratégie Vision 2030. Elle permet à sa filiale Natixis IM de prendre de l’ampleur et de talonner le leader européen des actifs sous gestion Amundi. Natixis IM a d’ailleurs cédé la totalité de son encours, soit 1 300 milliards d’euros, dans le partenariat. Cette annonce sonne également comme une réponse au rachat d’Axa IM par BNP Paribas, qui entend par cette manœuvre afficher 1 500 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Un seuil que le mariage de BPCE et Generali permet de nettement dépasser.
Complémentarité géographique
En somme, c’est une nouvelle place de choix que comptent occuper les deux groupes, profitant de la complémentarité géographique entre la France, l’Italie et les Etats-Unis, des expertises diversifiées et de la gamme étendue de sociétés de gestion affiliées. L’entreprise commune prévoit que 61 % de ses actifs seront en Europe, 34 % en Amérique du Nord et 5 % en Asie Pacifique.
Dans un communiqué commun, Nicolas Namias, président du Directoire de BPCE, s’est dit « très heureux de franchir une nouvelle étape vers la création du plus grand gestionnaire d’actifs en Europe et d’un acteur mondial de premier plan, aux côtés de Generali, une institution financière qui partage nos valeurs », avant de se tourner vers l’avenir et de rappeler les ambitions. « Nous capitaliserons sur nos forces en France, en Italie et aux Etats-Unis afin de continuer à innover pour nos clients et participer ainsi à la transformation du secteur de la gestion d’actifs. » L’idylle franco-italienne ne fait que commencer.
