Les récentes décisions financières du groupe Mulliez, propriétaire de Decathlon, ont suscité un très grand nombre de réactions parmi les salariés. En particulier, un versement de 1 milliard d’euros à l’AFM (Association Famille Mulliez) a provoqué une onde de choc et un sentiment d’injustice auprès des collaborateurs.
1 milliard d’euros versés à l’Association Famille Mulliez
Decathlon, le leader français de l’équipement sportif et extérieur, vient d’annoncer le versement prochain d’un milliard d’euros de dividendes à destination de l’AFM. Ce montant considérable, destiné à soutenir les investissements stratégiques et à promouvoir la croissance, n’a pas manqué de faire des vagues parmi les salariés de l’entreprise.
Cette annonce, au regard des syndicats est « indécente » : « en général, un employé de dix ans d’ancienneté gagne à peine 2 000 euros bruts. Avec la revalorisation de 2 % du SMIC au premier novembre, les salariés se retrouvent rattrapés par le SMIC et la direction leur dit qu’on verra en janvier. Trois mois à attendre, et des fêtes à passer, alors forcément, l’annonce passe mal, très mal » souligne Sébastien Chauvin, délégué syndical central pour la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail), pour Le Monde.
Un mécontentement important malgré la bonne santé du groupe
Malgré les excellents résultats financiers de Decathlon, avec des bénéfices en hausse et une position incontestée de leader sur le marché, une grande partie des salariés se disent mécontents de cette décision.
Beaucoup estiment que ces fonds auraient pu être mieux utilisés pour améliorer leurs conditions de travail et augmenter leurs salaires.
Ce sentiment de frustration se manifeste dans un contexte plus large de tensions sociales au sein du groupe, où les revendications pour une meilleure reconnaissance se multiplient. Le décalage entre les bénéfices enregistrés par la marque et les ressources allouées aux collaborateurs alimente un climat délétère et de contestation. De nombreuses grèves sont prévues dans les jours prochains pour protester contre cette décision.