Le groupe Thalès vient de remporter plusieurs contrats auprès de l’Agence de l’Union Européenne pour le Programme Spatial (EUSPA) pour une valeur totale de 300 millions d’euros.
Le développement et la conception du segment sol des satellites Galileo
Après avoir procédé au lancement d’un accélérateur pour la nouvelle économie spatiale à Toulouse et Turin, Thales Alenia Space (TAS), filiale franco-italienne de Thales Group, s’est vu confier le développement et la conception du segment sol pour la nouvelle génération de satellites européens inclut dans le programme Galileo. Au total, ce sont 12 engins qui devraient être lancés en 2025.
Cette nouvelle volée de satellites permettra d’améliorer la précision des systèmes de navigation au décimètre près, donc dix fois plus précisément que ceux volant déjà dans l’orbite basse de notre planète. D’autre part, ces 12 nouveaux satellites viendront supporter les « capacités opérationnelles initiales », selon le communiqué de Thales Group.
Le segment sol générera et assurera les transmissions entre les services de navigation et les satellites afin de maintenir une synchronisation plus précise. De ce fait, le positionnement et la navigation seront bien plus performants pour les quatre milliards d’utilisateurs internationaux.
Hervé Duperrey, PDG de Thales Alenia Space, explique : « je remercie chaleureusement l’ESA (Agence Spatiale Européenne), la Commission Européenne et l’EUSPA pour leur confiance, qui permet à notre entreprise de participer à ce programme phare pour l’Europe ».
Après avoir confié la réalisation et la conception de six satellites sur douze à TAS, les institutions européennes réitèrent ainsi leur confiance envers la coentreprise franco-italienne.
La création d’une infrastructure flexible et sécurisée moderne
Par la même occasion, Thales s’est vu attribuer la cybersécurité de ces nouveaux satellites. Outre les données de navigation fournies aux utilisateurs mondiaux, le système Galileo possède aussi des visées gouvernementale et militaire. Face aux menaces croissantes en matière de cybercriminalité, la firme doit mettre au point une infrastructure de sécurité moderne, capable de résister à différents types d’attaques.
Pour ce faire, l’entreprise devrait avoir recours au chiffrement quantique, en référence aux ordinateurs quantiques, capables de mettre au point des algorithmes suffisamment complexes pouvant résister aux cyberattaques. Avec l’évolution des technologies et notamment dans le domaine quantique, l’adaptabilité et la flexibilité du système de sécurité seront au centre de toutes les préoccupations.
Enfin, Thales Alenia Space devra créer une structure complexe permettant de stocker toutes les données confidentielles en rapport avec des potentiels incidents et de les restituer aux ayants droit.