ArcelorMittal, géant français de la sidérurgie, vient d’annoncer un vaste plan de restructuration qui entraînera la suppression de plus de 600 emplois répartis sur sept sites en France. Une décision qui a suscité de vives émotions, tant du côté des salariés que des responsables politiques.
Une restructuration majeure pour le géant
Le 23 avril 2025, ArcelorMittal, leader européen de la sidérurgie, a indiqué un plan de réorganisation prévoyant la suppression d'environ 600 postes sur sept sites en France : Dunkerque, Mardyck, Florange, Basse-Indre, Mouzon, Desvres et Montataire. Cette décision intervient dans un contexte de crise de l'acier en Europe, marqué par une baisse de la demande de 20 % en cinq ans et une forte augmentation des importations d'acier à bas coût, notamment en provenance de Chine.
Selon les syndicats, 630 postes seraient concernés, répartis entre 230 fonctions support et 400 postes de production. La direction d'ArcelorMittal justifie cette mesure par la nécessité d'adapter son activité au nouveau contexte du marché et d'assurer sa compétitivité future. Elle précise avoir déjà mis en œuvre toutes les mesures possibles d'adaptation à court terme.
Une opération qui a suscité de vives réactions
Cette restructuration majeure a fait réagir un grand nombre de responsables syndicaux et politiques, à commencer par le député Picardie Debout François Ruffin, qui a fait savoir son mécontentement sur les réseaux sociaux : « Le gouvernement, la Commission Européenne, vont-ils laisser Mittal détruire la sidérurgie européenne ? Délocaliser tout l’acier en Inde ou au Brésil ? La réponse est oui, aujourd’hui. Et ce n’est qu’un début ».
Xavier Bertrand, le président du conseil régional des Hauts-de-France, a également réagi sur X en expliquant : « Nous exigeons des engagements sur l’avenir des sites d’ArcelorMittal en France et dans les Hauts-de-France, et que les salariés qui vont perdre leur emploi soient vraiment respectés ».
Cette restructuration intervient dans un contexte complexe pour le géant français de la sidérurgie, notamment après sa mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui sur des faits de dépassements des seuils toxiques et de falsification de données dans son usine de Fos-Sur-Mer.